Jacqueline Marchand est née le 16 février 1910 et décédée le 30 décembre 1985 à Paris. Professeure agrégée de lettres, elle enseigna brièvement à Orléans (Loiret) avant d'exercer au Lycée Fénelon (Paris), de 1937 jusqu'à sa retraite en 1970, avec une interruption pendant les années 1942-1944...
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Jacqueline Marchand est née le 16 février 1910 et décédée le 30 décembre 1985 à Paris. Professeure agrégée de lettres, elle enseigna brièvement à Orléans (Loiret) avant d'exercer au Lycée Fénelon (Paris), de 1937 jusqu'à sa retraite en 1970, avec une interruption pendant les années 1942-1944 durant lesquelles elle fut relevée de ses fonctions et placée en disponibilité spéciale.
Militante syndicale dès ses débuts professionnels, elle devint membre en 1936 du bureau national du Syndicat des professeurs de la CGT, organisation qui se fondit en 1937 dans le nouveau Syndicat du personnel de l'enseignement syndical affilié la Fédération générale de l'enseignement (FGE) CGT. Après la Seconde Guerre mondiale, elle participa à la création du Syndicat national de l'enseignement secondaire (SNES), affilié à la CGT par l'intermédiaire de la FGE, devenue en mars 1946 Fédération de l'Éducation nationale (FEN). Elle siégea au bureau national du SNES de 1946 à 1949.
En 1947, la scission de la CGT aboutit à l'autonomie du SNES et de la FEN, mais leurs congrès respectifs de 1948 furent marqués par l'opposition d'une importante minorité favorable au maintien à la CGT. Un compromis fût trouvé avec la possibilité de la double appartenance syndicale et les membres de la principale minorité purent conserver leur adhésion à la CGT avec la création d'une FEN-CGT dont Jacqueline Marchand fût désignée secrétaire générale (1948-1954). À ce titre, elle entra à la commission administrative de la CGT. Elle participa aux congrès de la Fédération internationale des syndicats enseignants (FISE) à Vienne en 1954 et à Moscou en 1955. Dans le même temps, elle siégeait toujours à la commission administrative du SNES autonome.
En 1953, le Parti communiste français (PCF) fit pression en vain pour que le congrès de la FEN-CGT décide la fin de la double affiliation syndicale. En janvier 1954, une décision du bureau politique du PCF enjoignit aux instituteurs communistes de quitter la FEN-CGT. Cela signifiait la mort de l'organisation que Jacqueline Marchand (qui n'était pas membre du PCF) renonça alors à diriger. Elle resta membre de la CGT à titre individuel et reprit sa place au bureau national du SNES jusqu'en 1956. Elle continua à militer au SNES, au titre de la liste « Unité et action » jusqu'à sa retraite en 1970.