Comme la grande majorité des communes situées dans la proche banlieue nord de Paris, Saint-Ouen est une commune emblématique de la « ceinture rouge ». Elle n'a connu que trois maires entre 1945 et 2014, tous d'obédience communiste. Fernand Lefort, maire de 1945 à 1979, a permis la création, en...
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Comme la grande majorité des communes situées dans la proche banlieue nord de Paris, Saint-Ouen est une commune emblématique de la « ceinture rouge ». Elle n'a connu que trois maires entre 1945 et 2014, tous d'obédience communiste. Fernand Lefort, maire de 1945 à 1979, a permis la création, en 1950, d'un service audiovisuel afin de produire et de diffuser des films, et plus tard des vidéos, sur les manifestations locales de la commune.
À l'origine de ce projet figure Georges Laforge, photographe employé par la municipalité depuis 1945, qui photographiait les manifestations majeures de la ville afin d'inscrire ces évènements dans la mémoire collective des Audoniens. Diplômé d'une école de cinéma, il assurait également des projections de films à destination d'un jeune public. Monsieur Laforge créa et prit les rênes du service audiovisuel qui fut rattaché au bureau de l'Information, devenu aujourd'hui direction de la Communication.
En parallèle des reportages photographiques, il réalisa des films tournés à l'aide d'une caméra 16mm, dans un premier temps en noir et blanc et muet, qui traitent de la politique sociale de la ville et de sa politique en matière d'aménagement. Dès le milieu des années 1950 des images en couleurs sont produites. Il faut noter que la majorité des documents films 16mm sont muets. À partir des années 1970, les films possèdent une bande sonore élaborée avec musique et commentaire.
Le service audiovisuel a suivi l'évolution technologique en matière de matériel. Dans le milieu des années 70, il se dote de caméras, d'unité de production et de banc de montage vidéo, délaissant la pellicule au profit des supports magnétiques. Le fonds déposé est le reflet des changements de l'outil audiovisuel et est composé de formats vidéo tels que le 1/2 pouce EIAJ, l'U-Matic, le BVU, le Beta, le BetaSP.
La finalité du service audiovisuel est de valoriser la politique mise en place par les élus et les activités organisées au sein de la commune. À travers ce moyen de communication, la municipalité peut donc s'adresser et échanger avec les habitants de la ville. La diffusion des productions filmiques se faisait dans la salle des fêtes de l'hôtel de ville, celle des documents vidéo, plus récemment, s'effectuait ensuite de manière plus large dans les salles d'attente des services municipaux ou encore au cinéma municipal avant le projection du film.
Ce mode de diffusion concernait essentiellement les magazines d'informations municipales, « Saint-Ouen ma ville », réalisés entre 1993 et 1997 par une société de production indépendante, RCV.
Avec l'arrivée de deux professionnels en remplacement de Georges Laforge, parti à la retraite en 1989, le journal audiovisuel « Saint-Ouen ma ville » est à nouveau réalisé en interne à partir de 1998, sa fréquence est mensuelle et traite des informations de la commune, présente un agenda des évènements à venir et propose un portrait d'une personnalité audonienne.
Le choix des sujets est défini par la direction de la Communication en concertation avec l'équipe de tournage.
Parallèlement à cette production le service audiovisuel filme les classes de découverte à la mer et à la montagne mises en place par la municipalité en 1954 pour les enfants de CM2.
Des évènements, dans d'autres domaines, sont également couverts par l'équipe audiovisuelle : la vie municipale, les séjours-vacances proposés aux Audoniens, les activités culturelles et sportives, la vie politique et sociale.