Ces archives documentent essentiellement les activités littéraires et culturelles de Jules Princet : création et animation du Théâtre aux Champs (dossiers 555J/1 à 8), écrits littéraires et journalistiques (dossiers 555J/9 à 37), activités culturelles hors du Théâtre aux Champs (dossiers 555J/38 à 55), autres activités (dossiers 555J/56 à 61), cela à l'exception du dossier 555J/59 relatif à son action politique et à son mandat de maire.
Plusieurs dossiers contiennent des documents relatifs aux arts dramatiques et lyriques qui ont été rassemblés par Jules Princet sans rapport direct avec son activité propre (dossiers 555J/62-66). On note également la présence de documents et d'une exposition consacrés à la postérité de Jules Princet et du Théâtre aux Champs (dossiers 555J/67 à 69).
Source utile pour l'histoire d'Aulnay-sous-Bois, ce fonds présente également un intérêt plus large pour l'histoire culturelle régionale et nationale.
Il documente une expérience originale, mettant en pratique une ambition de renouveler la fonction socio-culturelle du théâtre, qui revendique trois objectifs partagés avec les partisans de la théorie des Théâtres du Peuple ou du Théâtre de plein air :
L'adhésion aux conceptions du mouvement de l'éducation populaire qui émerge en cette fin de XIXe siècle. Pour Jules Princet, cela se manifeste dans le cadre de l'association du Luth Français (cf. dossier 555J/52), le Théâtre aux Champs étant conçu comme un prolongement de cette vocation.
La promotion de la décentralisation théâtrale. En s'inspirant de l'approche régionaliste initiée par Maurice Pottecher dans les Vosges, Jules Princet préfigure en quelque sorte la décentralisation dramatique en Région parisienne.
La revendication d'une rénovation littéraire de l'art dramatique dont les initiateurs sont souvent eux-mêmes des auteurs.
Cette ambition théorique se concrétise par des principes esthétiques et moraux :
Le développement d'un théâtre de plein air, itinérant et sans scène, dont l'esthétisme est intrinsèquement lié à la nature.
Le statut d'œuvre philanthropique par la limitation du nombre de représentations et le refus de la marchandisation (des tarifs bas, voir idéalement la généralisation de la gratuité).
Le soin apporté à mêler amateurs locaux et comédiens professionnels.
La création d'un répertoire inédit favorisant une approche fédératrice et instructive par l'éducation artistique, tendant autant à promouvoir l'histoire locale qu'un idéal républicain.
(Source : Informations aimablement fournies par Madame Corinne Loisel).