Dans le monde des chaudières industrielles, l'innovation de Steven Wilcox, dont le brevet a été déposé en 1856, consiste dans l'inclinaison des tubes, évitant ainsi les explosions car plus éloignés du foyer. Créée en 1867, l'entreprise Babcock & Wilcox bénéficie du développement de l'électricité...
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Dans le monde des chaudières industrielles, l'innovation de Steven Wilcox, dont le brevet a été déposé en 1856, consiste dans l'inclinaison des tubes, évitant ainsi les explosions car plus éloignés du foyer. Créée en 1867, l'entreprise Babcock & Wilcox bénéficie du développement de l'électricité aux États-Unis. Dès 1881 elle équipe de ses chaudières la première centrale de production d'électricité des Etats-Unis d'Amérique, et débute son implantation en Europe avec l'ouverture d'un premier bureau à Glasgow (Royaume-Uni). Une filiale de la société britannique « Babcock & Wilcox Limited » (BWL, créée en 1891) s'installe en France, d'abord à Clichy-la-Garenne, puis en 1898 à La Courneuve au lieu-dit « Le Puits Ferry », sur une emprise de 3,5 hectares. Le territoire rural de La Courneuve offre d'une part la perspective d'agrandissements futurs, bénéficie d'autre part de la présence du chemin de fer qui facilite les échanges et permet de structurer un réseau de succursales. La filiale française devient la « Compagnie française Babcock et Wilcox » (CFBW), dont la BWL est co-actionnaire et place aux postes de comptables certains de ses personnels.
En 1900, La CFBW remporte le Grand Prix de l'Exposition universelle pour ses équipements renforçant l'automatisation et réduisant la dépense en combustible des chaudières. Cette même année, elle change de raison sociale pour un nom plus français : « Société des Fonderies et Ateliers de La Courneuve ». Entre 1903 et 1907, elle équipe la centrale thermique Saint-Denis 1, chargée d'alimenter en électricité le métropolitain parisien et les compagnies de tramway. En 1914 l'entreprise qui ne compte pas moins de 540 salariés s'agrandit : non loin de la nouvelle cheminée édifiée en 1915, des bâtiments regroupent la chaudronnerie et les forges. Face à eux, de nouveaux ateliers de fonderie s'ajoutent à l'ensemble. Fragilisée par la Première Guerre mondiale, en partie détruite lors de l'explosion d'un dépôt de munitions en 1919, l'entreprise initie un vaste projet de modernisation du site de production sous l'impulsion de son nouveau directeur, Charles Roszak, et changera à nouveau de raison sociale pour devenir la « Société françaises des constructions Babcock et Wilcox ». Durant l'Entre-deux-guerres, elle deviendra le premier producteur de chaudières et fournira les principales centrales de France. Elle travaillera par exemple pour les mines, les forges et aciéries (Schneider Le Creusot), la métallurgie (Renault Billancourt), ou encore, plus localement, les Grands Moulins de Pantin ou la distillerie Cusenier à La Courneuve.
Construit dès 1898 rue Pallud, un pavillon de logements dédié au personnel abrite en 1911 au moins six personnes dont deux Écossais : Donald Fergusson (1894-?) et Andrew Mitchell (1884-?), tous les deux comptables. Perpendiculairement, rue de la Convention, réside notamment la famille du directeur Constant Alexandre Legrand : Geneviève Legrand, son épouse, et Geneviève Lépine, sa belle-mère.
Un pavillon de logements et de bureaux avait été construit dés l898 pour le personnel. Ainsi en 1911, sont recensés dans cette rue Pallud, 6 personnes dont deux Ecossais : Donald Fergusson (1894-?) et Andrew Mitchell (1884-?), tous les deux comptables. Perpendiculairement, rue de la Convention, habitent notamment la famille du directeur Constant Alexandre Legrand : Geneviève Legrand, sa femme, et Geneviève Lépine, sa belle-mère.