Michel Moch est né le 21 janvier 1937 à Paris, dans le 16e arrondissement. Il est le fils d’un diamantaire parisien. Sa mère, née Balbis, est d’origine niçoise et il a un frère cadet. Durant la Seconde Guerre mondiale, toute la famille se réfugie à Nice puis, en septembre 1942, les Moch se...
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Michel Moch est né le 21 janvier 1937 à Paris, dans le 16e arrondissement. Il est le fils d’un diamantaire parisien. Sa mère, née Balbis, est d’origine niçoise et il a un frère cadet. Durant la Seconde Guerre mondiale, toute la famille se réfugie à Nice puis, en septembre 1942, les Moch se cachent à Selonnet, petit village des Basses-Alpes (Alpes de Haute-Provence). Ils regagnent Paris après la guerre. Après le lycée, Michel intègre l'école nationale de photographie, dont il sera exclu quelques mois plus tard ! Il fera ensuite son apprentissage. Sur recommandation de sa cousine, Renée Diamant-Berger, il intègre l’atelier d’Étienne Bertrand Weill (1919-2001). Ce dernier exerce une activité très diversifiée : photographie de théâtre, avec Jean-Louis Barrault et le mime Marceau, photographie d’art, avec Jean Arp, d’architecture (pavillon de France à Bruxelles, ) mais aussi travail plus personnel autour de l’abstraction (« Métaformes »).
L’apprentissage de Michel Moch auprès d’Etienne Bertrand Weill prend fin avec le service militaire alors que les « événements d’Algérie » se sont imposés. Ses 32 mois sous l’uniforme, Michel les passe au Service photographique des Armées à Paris mais surtout à Colomb-Béchar, aujourd’hui Béchar, au nord-ouest du Sahara algérien. À son retour à la vie civile, après l’indépendance, il s’implique quelques années dans la Maison de l’artisanat dépendant du ministère du Tourisme de la jeune République algérienne. Là, à Alger, il développe un service photographique à part entière puis rejoint la France. A l’orée de la décennie 1960, Michel Moch est d’abord opérateur chez un éditeur de cartes postales puis il se met à son compte comme artisan indépendant. Travaillant aux côtés d’André Bloc, Renée Diamant-Berger l’introduit auprès de celui-ci et Michel Moch débute son activité de photographe d’architecture pour la prestigieuse revue des modernes, L’Architecture d’Aujourd’hui. Il y travaille pour de grands architectes français dont Bernard Zehrfuss, Jean Le Couteur, Jean Balladur, Jean Ginsberg, Jason Kyriacopoulos (en Tunisie), Claude Parent mais aussi les collectifs de l’Atelier de Montrouge, de l’Atelier d’Urbanisme et d’Architecture, le groupe « Utopie » ou encore Adrien Fainsilber, Jacques Starkier, Claude Le Goas, Roger Anger. Mais sa rencontre la plus marquante est celle qu’il a faite avec Oscar Niemeyer. Très vite, il se lie d’amitié avec l’architecte brésilien qu’il photographie pour la première fois en 1965, aux côtés d’André Bloc, pour la remise du prix de la revue à Paris. Pour « couvrir » l’œuvre d'Oscar Niemeyer, il voyage en Europe (Angleterre, Italie) mais aussi en Algérie et au Brésil. Il travaille dès lors avec des revues comme La Construction moderne, puis , Profil mais aussi des revues étrangères, telles Modulo au Brésil, Il Cemento armato en Italie ou Cement aux Pays-Bas. De même, des entreprises de gros-œuvre comme Coignet, Fougerolles, SAEP, Bouygues, entre autres, ou un bureau d’études comme , font appel à ses services. Michel Moch engage également une fructueuse collaboration avec l’.
Dans les décennies 1980 et 1990, outre Oscar Niemeyer, Michel Moch travaille également sur les œuvres de Ricardo Bofill, Michel Andrault et Pierre Parat ou encore Christian de Portzamparc. Ses photographies sont également publiées dans de nombreux livres d’architecture et font l’objet d’expositions.
Depuis l’importante rétrospective consacrée à Oscar Niemeyer en 1979 au centre Georges Pompidou, où l’essentiel des photographies présentes étaient de Michel Moch, plusieurs expositions internationales comparables ont été produites à la fin du XXe siècle. Outre le Brésil, elles furent présentées dans de nombreux pays d’Europe.
Michel Moch cesse son activité professionnelle en 2002. Son travail pour Oscar Niemeyer est à nouveau mis en valeur lors de l’exposition au musée du Jeu de paume, cette même année.