Les documents les plus anciens du fonds sont les demandes d'adhésion à l'Union des artistes, datés de 1917 qui se présentent sous forme de formulaires-type classés dans le fichier des adhérents. Ils datent de la déclaration de l'Union à la préfecture de police en tant qu'association fondée le 16 mai 1917[1] par Félix Huguenet[2]. Elle est déclarée en tant qu'association le 29 mai 1917 sous le nom d'Union des artistes dramatiques et lyriques des théâtres français dont le siège fut fixé à Paris au 22, rue Galvani. L'association de l'Union des artistes avait pour buts lors de sa création, « l'épuration morale, la coordination des désirs individuels pour l'amélioration du sort des gens de théâtre... » et d'obtenir de la part des pouvoirs publics : « la protection de la profession par des lois et des règlements[3] ». Entre la forme associative et l'organisation syndicale proprement dite, pour le monde du spectacle, nous assistons en cette fin de XIXe siècle à l'émergence de plusieurs formations corporatives qui tendent à obtenir quelques droits en valorisant la profession de l'artiste. Les unionistes ont une filiation syndicale qui remonte à la création de la Chambre syndicale des artistes dramatiques, lyriques et musiciens, fondée en 1890 par Raymond Broca, un artiste de café-concert, considéré par les unionistes comme étant le père fondateur du mouvement syndical des artistes[4]. La chambre syndicale de R. Broca dura quatre années. En 1899, Édouard Guillaumet[5] va créer l'Association générale des Artistes dramatiques et lyriques de France sous la présidence du tragédien Silvain[6]. Guillaumet avait pour but de supprimer les intermédiaires entre le directeur et l'artiste, puis à long terme, il projetait la suppression des agences dramatiques et lyriques. Il voulait centraliser la défense des intérêts du monde du spectacle. La fragilité financière et le désir de concilier les intérêts du directeur, de l'auteur et de l'artiste ont fait de cette association le projet de quelques semaines[7]. En 1903 naissait le Syndicat des artistes dramatiques dont le premier secrétaire général fut Sadi-Pety. Son programme comportait la suppression des agences dramatiques et l'obtention de la juridiction prud'homale. En 1905, L. Hervouët prend le secrétariat général du syndicat. En mars 1907, la juridiction prud'homale est obtenue pour les artistes, ce qui représentait une véritable victoire. La Première Guerre mondiale mettra fin à l'activité de ce syndicat[8].
L'Union des artistes ne restera pas en marge du mouvement syndical ouvrier mené par la Confédération générale du travail (CGT) fondée en 1895, même si l'esprit corporatif est encore très présent dans le milieu du spectacle. Si la date du 3 juillet 1936[9] va marquer l'affiliation de l'Union des artistes à la Fédération nationale du spectacle et son adhésion à la CGT jusqu'à nos jours, il est intéressant de voir les difficultés que rencontre le mouvement syndical du spectacle face aux divergences doctrinales qui agitaient la CGT en ce début de XXe siècle[10].
L'Union des artistes fut consultée une première fois lors d'une assemblée générale extraordinaire le 5 mai 1919 sur le projet de se transformer en syndicat et d'adhérer à la fédération nationale du spectacle CGT[11]. La majorité des unionistes s'était prononcée favorablement au projet et un Syndicat des artistes dramatiques (comédiens) est né de ce rapprochement. Les divergences d'opinions étaient telles qu'elles vont mener, parallèlement au nouveau syndicat CGT, à la création d'un syndicat libre en septembre 1919 par les unionistes qui avaient refusé leur affiliation à la CGT[12]. La scission intervenue en 1921 au sein de la Confédération générale du travail entre réformistes (« confédérés ») et révolutionnaires (« unitaires ») enlève toute illusion d'unité et le jeune Syndicat des artistes dramatiques (comédiens) CGT issu de l'Union des artistes votera son autonomie par 54 voix contre 33 voix, le 30 janvier 1922[13].
Les 33 membres votant pour l'affiliation à la CGT vont fonder le Syndicat des comédiens cégétistes qui adhérera à la CGTU. Julien Lacroix est nommé secrétaire général avec Henri Belcour comme adjoint[14]. Georges Carpentier prendra la responsabilité de la propagande[15]. L'Union des artistes, sous sa forme d'association régie par la loi de 1901, n'avait jamais cessé d'exister puisqu'elle avait été maintenue dès 1919 par un certain nombre de fidèles, dont le président, Félix Huguenet[16]. De ces crises internes, l'Union des artistes sortira affaiblie mais elle va être aussi le point de ralliement des artistes. Les ruptures auxquelles est en proie le mouvement syndical en général, et dans le monde du spectacle en particulier, n'altèrent pas la volonté d'unité chez les artistes.
Trente artistes issus de différents syndicats vont donner un nouveau souffle à l'Union des artistes en se constituant en comité pour préparer la fusion en une association unique, du syndicat libre, du syndicat des comédiens autonomes, et du syndicat cégétiste avec l'ancienne Union d'Huguenet. L'assemblée du 13 mars 1922 au théâtre du Vaudeville, présidée par Armand Lurville[17] va consacrer une nouvelle union[18]. Par décret du 12 décembre 1922, l'Union des artistes modifie ses statuts et va prendre pour titre : Union des artistes dramatiques et lyriques de langue française. Il est à noter également que le 12 janvier 1922, elle avait été reconnue d'utilité publique[19]. Le 22 septembre 1926, au cours de la séance extraordinaire du conseil d'administration, l'Union des artistes envisage le projet de se transformer en syndicat professionnel, dans le but d'acquérir les droits aux conventions collectives de travail, à la représentation en justice des intérêts généraux de la profession et de bénéficier des larges avantages qu'offrait le statut du syndicat. Les statuts de l'association seront adoptés par l'Assemblée générale constitutive du 21 septembre 1927[20]. Elle prendra le titre d'Union des artistes, chambre syndicale des artistes de langue française, dramatiques, lyriques et cinématographiques.
Au début des années 1930, avec la montée du fascisme en Europe et le développement du mouvement social en France, le besoin d'unité est plus qu'une urgence, la CGT et la CGTU se réunifient en mars 1936 dans la perspective politique du Front populaire. L'aspiration unitaire gagne l'Union des artistes qui va adhérer définitivement à la Fédération nationale du spectacle CGT au cours de l'Assemblée générale du 3 juillet 1936, au théâtre de la Gaieté Lyrique[21]. Le déclenchement de la Seconde Guerre mondiale et l'avènement du régime de Vichy conduiront à la dissolution de la CGT et avec elle la plus grande partie des organisations syndicales. Pendant l'occupation allemande, le conseil syndical de l'Union siégeait régulièrement sous le couvert d'un comité directeur imposé par l'occupant et sous son contrôle permanent[22]. Raoul Marco, élu président de l'Union des artistes par l'assemblée du 23 mai 1939, a été maintenu dans ces fonctions pendant les quatre années de l'Occupation. En dépit des conditions difficiles dans lesquelles se trouvait l'Union, elle obtint des augmentations de salaires pour les artistes de même qu'elle pu maintenir le fonctionnement de son service juridique pendant les années de guerre. Elle s'occupa également de porter secours et assistance aux familles de prisonniers et des artistes en chômage. Après l'armistice, ce fut le secours porté aux prisonniers avant leur libération et dès leur retour en France. Parallèlement, dans la Résistance est né un Syndicat des acteurs avec André Luguet comme président et Jean Darcante en tant que secrétaire général. A la Libération de Paris, le syndicat clandestin manifesta son existence et logeait dans le même immeuble que le conseil de l'Union des artistes. Il fallait trouver une solution à cette double direction syndicale qui fut en effet résorbée lors de l'Assemblée d'information du 6 décembre 1944 qui réunit les responsables du syndicat issus de la Résistance et ceux de l'Union des artistes. L'Assemblée générale du 6 avril 1945 réunira officiellement les deux groupements. André Luguet est désigné président du Syndicat national des acteurs (SNA), tel est le nom que prendra l'Union tout en gardant son appellation d'origine en sous-titre d'Union des artistes dramatiques, lyriques et cinématographiques de langue française[23].
Malgré la permanence d'enjeux politiques qui se traduisent à chaque fois par des clivages au sein du syndicat sans jamais être expressément formulés, au niveau de l'action syndicale et en quelques années, de 1936 à 1939, puis de 1944 à 1945, l'essentiel des droits des acteurs : convention collective, salaires minimaux, qualités de salariés, congés payés, prestations sociales, a été obtenu. Une nouvelle scission au sein de la Confédération générale du travail est consommée à la fin de décembre 1947[24]. L'orientation syndicale du SNA est à nouveau l'objet de vives discussions lors de l'Assemblée générale du 30 mai 1947[25]. Le conseil syndical extraordinaire du 6 janvier 1948 renouvela son attachement à la CGT, mais l'organisation d'un référendum sur le retrait ou le maintien du SNA au sein de la Fédération du spectacle CGT et par conséquent de son affiliation à la CGT fut exigée par les syndicalistes de tendance socialiste, lors de l'Assemblée générale du 12 mai 1948. La raison de ce référendum justifiée par la perspective de départager les militants syndicaux de tendance politique communiste (PCF), socialiste (SFIO) et les partisans d'un syndicalisme neutre. Le référendum signifiait pour les dirigeants du SNA une nouvelle scission. Au cours des discussions de cette assemblée, la Confédération générale du travail fut remise en cause, accusée de faire la politique du Parti communiste, en contradiction avec ses statuts et à l'esprit de la Charte d'Amiens (1906) postulant l'indépendance syndicale vis-à-vis des partis politiques et de l'État.
Cette accusation est le fait des partisans d'un syndicalisme indépendant de toute influence politique mais qui eux-mêmes semblent être accusés à leur tour de faire la politique de la Section française de l'Internationale ouvrière (SFIO, socialiste) et de vouloir une scission au profit de la CGT-Force ouvrière. Face à cette situation, une troisième tendance exprime clairement sa volonté de créer un syndicat neutre. Le projet du référendum est rejeté par la majorité après que les dirigeants du SNA aient insisté sur les dangers d'une division qui risquait de faire éclater le SNA et de provoquer une déperdition des adhérents[26].
En dépit des difficultés politiques et financières, en 1952, le SNA va fonder avec la British Actor's Equity la Fédération internationale des acteurs (FIA), qui réunit des syndicats d'artistes-interprètes des quatre continents, et dont la fonction est de représenter ses syndicats- membres sur la scène internationale pour la protection des droits et intérêts des acteurs. Puis en 1955, est créée l'Agence générale pour l'administration des droits des acteurs et musiciens-interprètes (ADAMI). Le conflit, de courte durée, qui divisera à nouveau le Syndicat national des acteurs n'est plus situé cette fois au niveau du rapport du syndicalisme au politique. Pour reprendre les termes dans lesquels se sont exprimés les protagonistes de ce conflit, il s'agissait surtout d'un conflit de génération « où la minorité reproche à la majorité de la direction syndicale son gérontisme non représentatif de la profession, son inaction et son immobilisme à l'égard de la défense de la profession. » [27].
Le corporatisme refait-il surface ? Les divergences d'opinions que l'Assemblée générale du 15 mai 1957 avait soulevées, portaient sur une réforme des statuts et des modalités électorales du syndicat qui a été refusée par la majorité du conseil syndical. Le conflit entraînera le départ de syndicalistes comme Bernard Blier, Jean Darcante, Alain Nobis et Gérard Philipe, qui se constitueront dans l'immédiat en délégation provisoire du nom de Comité d'action syndicale des acteurs, puis en syndicat légal au titre de Comité national des acteurs (CNA). Un nombre important d'adhérents démissionnent du SNA pour rejoindre le CNA. Dans le correspondance d'information, il est dit qu'il s'agit d'une nouvelle organisation moderne adaptée aux spécificités de la profession et de l'évolution rapide de ses problèmes[28] « la mutation du métier de l'acteur, le rôle majeur qu'il avait par ailleurs a changé. L'acteur ne peut plus travailler sans toute une équipe technique et par conséquent les autres professions qui ont émergé autour de l'acteur sont aussi importantes ». En juin 1958, les deux syndicats se réunifièrent pour former le Syndicat français des acteurs (SFA) dont les présidents seront Jacques Dumesnil et Gérard Philipe[29].
Le SFA va s'élargir à deux autres professions, celle des variétés en 1963, suivie de celle des artistes chorégraphes en 1964[30]. En septembre 1965, le SFA tient son premier congrès pour faire le bilan de sept ans d'activités depuis la scission 1957-1958 qui s'était déroulée dans un climat socio-politique mouvementé par l'avènement de la Ve République. Les difficultés financières (baisse de syndicalisation) du syndicat depuis 1956 vont se traduire dès 1966 par la nécessité de faire une distinction juridique et financière entre la fonction purement syndicale du SFA, qui est celle de la défense des intérêts collectifs de la profession, et sa fonction initiale d'entraide sociale qui avait été toujours la sienne de par sa filiation avec l'ancienne Union des artistes. Une nouvelle Union des artistes est créée, elle s'occupera essentiellement des œuvres sociales et permettra, selon les prévisions du SFA, une rentrée de ressources exceptionnelles[31]. En 1968, la situation n'est guère meilleure, les grèves de mai-juin vont être la révélation d'un malaise social plus large et beaucoup plus profond.
L'éventualité de procéder à une enquête auprès de la profession pour déterminer les causes réelles de cette désaffection a été envisagée. Des membres du conseil syndical formaient un centre d'études pour l'organisation des professions du spectacle, le CEOPS qui se transformera en syndicat autonome, l'Union syndicale des artistes, (USDA autonome), en mai 1970[32]. Les objectifs du CEOPS étaient l'acquisition de la carte professionnelle et le départ de la CGT[33]. En septembre 1968, les responsables du SFA envisagent une réorganisation de la profession avec de nouvelles orientations. Le conseil syndical démissionnait en février 1969 avant le terme de son mandat et de nouvelles élections avaient été organisées. Les instances syndicales sortantes seront transitoires et fonctionneront avec des moyens réduits. Le SFA change de nom pour devenir le Syndicat français des artistes-interprètes. La question de la consultation des adhérents du SFA sur son affiliation à la CGT est à nouveau posée. La désaffection d'une grande partie de la profession à l'égard du syndicat préoccupe le SFA. Pour certains, il semble que l'appartenance à la CGT était la cause de ce désintéressement, mais pour d'autres, il ne s'agissait là que d'un faux problème.
Le CEOPS sera dissous en 1980[34]. Les années 1970 vont être des années consacrées à la sauvegarde et la préservation des acquis sauf en matière de potentiel d'emploi. De novembre 1976 jusqu'à janvier 1977, la grève unitaire SFA-USDA à la télévision et à la radio qui a duré trois mois, a été l'événement revendicatif le plus marquant.
Le SFA a travaillé pendant toutes ces années en résistant à toutes les tentatives de divisions, de clivages dus aux transformations de la vie sociale et politique en France et dans le monde. Actuellement doté d'une direction collective[35], il continue à mener des luttes et à obtenir des victoires. Pour ne citer que quelques exemples, le droit de la propriété intellectuelle de l'artiste-interprète a été officiellement reconnu par la loi du 3 juillet 1985, et la grève des artistes-interprètes travaillant dans le secteur du doublage qui avait débutée le 18 octobre 1994 a duré deux mois et demi : les artistes entendaient faire respecter le code de la propriété intellectuelle concernant les utilisations de leurs prestations enregistrées[36].
Notes :
[1] Cf. Bulletin de l'Union des artistes, n°19, octobre 1928, p.20, 175J/51.
[2] Félix Huguenet (1858-1926), comédien et président fondateur de l'Union des artistes, cf. Bulletin de l'Union des artistes, n°8, décembre 1926, p.1-4, 175J/50.
[3] Cf. Bulletin de l'Union des artistes, n°19, octobre 1928, p.20, 175J/51.
[4] Concernant l'histoire de cette chambre syndicale créée par Raymond Broca, cf. Bulletins de l'Union, n°12, août 1927, p.26-27; n°13, octobre 1927, p.9-11 ; n°14, décembre 1927, 175 J 50. Cf. Bulletins de l'Union, n°31, septembre-octobre 1930, p.19 ; n°45, avril 1933, p.41, 175J/52.
[5] Edouard Guillaumet, fils du peintre orientaliste, conseiller du commerce extérieur de la France et membre du comité consultatif des colonies, cf. le Bulletin de l'Union, n°16, avril 1928, 175J/51.
[6] Silvain, tragédien et ex-doyen de la Comédie française, l'Union des artistes lui rend hommage à son décès le 21 août 1930, dans son bulletin d'information, n°17, juin 1928, p.23, 175J/51.
[7] Au sujet de la création de cette association cf. Bulletins de l'Union, n°16, avril 1928, p.27-29 ; n°17, juin 1928, p.22-25, 175J/51.
[8] Cf. l'article de L. Hervouët, ex-secrétaire du syndicat des artistes dramatiques, cf. Bulletin de l'Union n°18, août 1928, 175J/51.
[9] Le 3 juillet 1936 se tint l'Assemblée générale extraordinaire de l'Union des artistes au théâtre de la Gaîté Lyrique, au cours de laquelle les unionistes ont été consultés pour l'adhésion à la Cgt et ont répondu favorablement avec 753 voix sur 950 des suffrages exprimés, cf. Feuille de l'Union n°23, juillet-août 1936, p.1, 175J/53.
[10] Sur les controverses relatives au cadre politique proposé par la Cgt et la position des unionistes à cet égard, voir la correspondance publiée dans le Bulletin de l'Union des artistes n°7, octobre 1926, p. 28-30, 175J/50.
[11] Cf. Bulletin de l'Union n°21, février 1929, p.15, 175J/51.
[12] Cf. Bulletin de l'Union n°22, avril 1929, p.18-19, 175J/51.
[13] Georges Carpentier retrace la naissance du Syndicat des artistes dramatiques (comédiens) Cgt, cf. Bulletin de l'Union n°21, février 1922, p.15-19, 175J/51.
[14] Cf. l'article de Julien Lacroix au sujet du Syndicat des comédiens cégétistes, publié dans Bulletin de l'Union n°20, décembre 1928, p.11-14, 175J/51.
[15] Georges Carpentier, né le 13 janvier 1877, décédé le 4 septembre 1929, comédien et metteur en scène, militant au syndicat des artistes dramatiques fondé en (1903-1914), il est aussi à l'origine du projet du repos hebdomadaire pour les artistes pour lequel il mène campagne en mars 1905. Délégué à Bruxelles, il demande la mise à jour de la protection des femmes en cas de grossesse, cf. Bulletin de l'Union, feuillet spécial, n°25, octobre 1929, 175J/51. cf. Bulletin de l'Union n°18, août 1928, p.10, 175J/51.
[16] Cf. Bulletin de l'Union n°24, août 1929, p.20-21, 175J/51.
[17] Armand Lurville: comédien de profession, il entre à l'Union des artistes dès sa création en 1917. Il adhère au syndicat cégétiste en 1919 jusqu'à la réalisation de l'unité en 1922. Il fait partie du comité des trente pour la préparation de la fusion des différentes organisations au sein de l'Union des artistes. C'est lui qui préside l'Assemblée constitutive de l'unité. Il est président de la section dramatique de l'Union des artistes, vice-président de l'Union en 1923 et président de la Commission du contentieux dramatique. Il est élu président de l'Union en 1928, fait chevalier de la Légion d'honneur le 15 avril 1930, cf. Bulletin de l'Union, n°28, mars-avril 1930, 175J/52. Président d'honneur jusqu'en 1955, il décède le 26 septembre à la suite d'un accident sur la voie publique dont il a été victime le 16 septembre 1955, cf. Bulletin du SNA, n°6, octobre 1955, p. 9, 175J/54.
[18] Concernant la fusion des syndicats dans l'ancienne Union des artistes, cf. Bulletin de l'Union n°28, mars-avril 1930, p.19-20, 175J/52.
[19] Cf. Assemblée générale de l'Union des artistes du 23 avril 1923, p.3, 175J/1.
[20] Cf. Procès-verbal du conseil d'administration de l'Union du 22 septembre 1926, 175J/4 ; cf. 175J :37 ; sur la préparation au projet de transformation de l'Union en syndicat et les raisons pour lesquelles les responsables souhaitaient ce projet, cf. Bulletin, n°8, décembre 1926, p.12-19, 175J/50 ; adoption des statuts, cf. Bulletins de l'Union des artistes, n°13, octobre 1927, p. 19-23, 175J/50.
[21] Cf. la feuille de l'Union des artistes, n°23, juillet-août 1936, p.1, 175J/53 ; l'Assemblée générale de l'Union des artistes du 3 juillet 1936, 175J/1.
[22] Cf. le rapport de Raoul Marco, président de l'Union des artistes pendant l'Occupation, à l'assemblée d'information du 6 décembre 1944, 175J/7.
[23] Le rapport sur les activités de l'Union des artistes pendant les années de l'Occupation et du nouveau syndicat né dans la Résistance cf. Bulletin de l'Union n°45, avril 1945, p.1-6, 175J/53 ; cf. l'Assemblée générale du 6 avril 1945 ainsi que les rapports Darcante, Marco et Luguet, 175J/7.
[24] Cf. Michel Dreyfus, Histoire de la CGT, Paris, Editions Complexe, 1995, p.232.
[25] Pour avoir une idée précise sur ces discussions cf. Bulletin du SNA, n°4, juin-juillet 1947, p.3-21, 175J/54.
[26] Au sujet des discussions relatives à l'organisation du référendum au SNA, cf. Bulletin du SNA, n°6, juin 1948, p.2-17, 175 J 54 ; sur les scissions survenues au sein du syndicat, cf. 175J/39.
[27] C'est dans ces termes que les raisons du conflit ont été exprimées lors de l'Assemblée générale du 15 mai 1957 cf. Bulletin du SNA, n°12, juin 1957, p.1-11, 175J/54.
[28] Cf. Correspondance d'information n°1, août 1957, p.1-16, 175J/55.
[29] Cf. Bulletin du SFA, n°1, août 1958, p.161-163, 175J/55.
[30] Le Syndicat national des artistes de variétés intègre le SFA en 1963 lors de l'assemblée extraordinaire du 22 septembre 1963, cf. Correspondance d'information n°19, juillet-septembre 1963, p.7, 175 J 55 ; pour le Syndicat français des artistes de la danse, cf. Correspondance d'information n°23, juillet-septembre 1964, p.4, 175 J 55 ; Correspondance d'information n°24, octobre-décembre, p. 10, 175J/55.
[31] Cf. Plateaux, n°7, septembre-octobre, 1966, p.19-20, 175J/56.
[32] Sur les objectifs du CEOPS, cf. Plateaux, n°23, 1968, p.11, 175 J 56 ; cf. Plateaux, n°31, décembre 1970, p.3, 175J/56 ; 175J/285.
[33] Cf. SFA, La vie d'artiste du mythe à la réalité, Paris, éd. Epis, 1974, p.188.
[34] Cf. Plateaux, n°77-78, janvier-avril, 1980, p.2, 175J/57.
[35] Depuis 1996, la Délégation générale du SFA est composée de Catherine Alméras, Denys Fouqueray, Pierre Grimaldi, Jimmy Schuman, Xavier Timmel et Michel Gautherin qui représentent le collectif du SFA.
[36] Cette grève du secteur du doublage avait été décidée en action commune avec les syndicats : SYDAS-CFDT, SNLA-FO.