Jean-Patrick Lebel (Tananarive, 1942, Paris, 2012) était réalisateur, producteur, scénariste et écrivain. Diplômé de l'IDHEC en 1963 (section réalisation-production), il connaît ses premières expériences dans le cinéma au cours des années 1960-1970 en tant qu'assistant-réalisateur et régisseur...
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Jean-Patrick Lebel (Tananarive, 1942, Paris, 2012) était réalisateur, producteur, scénariste et écrivain. Diplômé de l'IDHEC en 1963 (section réalisation-production), il connaît ses premières expériences dans le cinéma au cours des années 1960-1970 en tant qu'assistant-réalisateur et régisseur de divers cinéastes, dont Jean-Luc Godard. Il commence à réaliser des films pour la télévision à la même période. Cinéaste engagé, il fait partie du groupe de réalisateurs communistes Dynadia au tournant des années 1960-1970, puis travaille pour la société de productions audiovisuelles Unicité, liée au PCF. Membre des jeunesses communistes au début des années 1960, il est par la suite actif dans la cellule cinéma du parti, jusqu'en 1983. De façon parallèle, il participe à plusieurs publications marxistes: il fait partie du comité de rédaction de la revue Contre-Champs, puis de la commission cinéma de La Nouvelle Critique. Cette activité théorique s'accompagne de la parution d'ouvrages: Buster Keaton (1964), Cinéma et idéologie (1971), ou encore Cinéma, culture ou profit (1975). S'il cesse de militer au PCF à partir des années 1980, son engagement à gauche demeure.
Dans les années 1970, il participe à la création de l'unité «audio-visuel» de la Maison de la Culture de la Seine-Saint-Denis (MC93) puis à l'association qui en est issue en 1983: Périphérie, centre de création cinématographique. Il en est directeur jusqu'en 2004, puis président de 2005 à 2012. Il est aussi à la tête de Périphérie productions, structure créée en 1984 afin de prolonger l'activité de l'association dans la production de films. De 1979 à 2011, Jean-Patrick Lebel réalise de nombreux films, documentaires ou fictions, dont «Plurielles», «Nasdine Hodja au pays du business», «Cité de la Muette», «Notes pour Debussy» ou «Calino Maneige». Il s'emploie également à réaliser les nouvelles missions dont hérite Périphérie au milieu des années 1990, comme l'organisation annuelle des rencontres du cinéma documentaire, ou l'éducation à l'image. Après la faillite de Périfilms en 2002, société de production issue de Périphérie productions, il crée Bellac Films en 2007 avec sa femme Christiane Lack. Dans ce cadre, il produit plusieurs courts-métrages. Il s'attelle aussi à des projets de films qui s'inscrivent dans la continuité de son travail documentaire sur la Seine-Saint-Denis, et dont beaucoup ne sont pas achevés lorsqu'il décède en 2012.