La Cristallerie-Émaillerie Saint-Joseph a été fondée au Bourget (Seine) par Charles-Émile Pâris, ingénieur des Arts et Manufactures, membre d'une famille industrielle renommée dès le début du XIXe siècle pour son dynamisme et ses innovations en matière de verrerie et d'émaillerie. Son père,...
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La Cristallerie-Émaillerie Saint-Joseph a été fondée au Bourget (Seine) par Charles-Émile Pâris, ingénieur des Arts et Manufactures, membre d'une famille industrielle renommée dès le début du XIXe siècle pour son dynamisme et ses innovations en matière de verrerie et d'émaillerie. Son père, Jean-Alexandre Pâris, joaillier bijoutier du roi place du Palais Royal, avait fondé en 1827 ou 1829 une manufacture de cristaux et d'émaillerie à Bercy. En 1867, Charles-Émile Pâris quitte le site parisien de la rue de Bercy en raison d'une nouvelle loi interdisant l'émission de fumées industrielles dans la capitale; sans doute également pour soustraire ses activités au droit doctroi perçu à l'époque aux portes de Paris. Il implante sa fabrique dans une propriété du Bourget qui fût un rendez-vous de chasse de Louis XV. Mais la nouvelle usine est détruite pendant la guerre de 1870 et Charles-Émile Pâris, ruiné, doit vendre le terrain pour y reconstruire son entreprise avec le produit de la vente puis louer ce même terrain. La société prospère, passant de 170 ouvriers en 1867, 200 en 1878, et jusqu'à 350. Un orphelinat d'apprentis est créé en 1868. Un magasin de vente est installé rue de Paradis dans le 10e arrondissement de Paris en 1876. Installé avec sa famille rue de Flandre au Bourget, Charles-Émile Pâris en devient un notable et exerce les fonctions de maire de 1880 à 1888. Après lui, c'est son fils Charles qui dirige l'entreprise. L'usine ferme en 1930, faute de modernisation, et la société est finalement liquidée en 1935.
En 1945, la propriété est vendue à la commune du Bourget qui y réalise un jardin public (aujourd'hui square Charles-de-Gaulle) avec un dispensaire et des services sociaux.